Véritable richesse qui se transmet de génération en génération à travers les siècles, le patrimoine est ici conçu dans ses dimensions matérielles et immatérielles, comme le ciment même du peuple qui se traduit au travers des socles sociaux, culturels, naturels et technologiques.
Le Sud Basse-Terre regorge d’ indénombrables spécificités naturelles.
Que l’on s’intéresse scientifiquement (ou non) aux formations géologiques ou de géographie physique, aux zones définies car constituants l’habitat d’espèces animales et végétales menacées ou rares, ou aux sites naturels; ce territoire referme une biodiversité foisonnante .
Parcs et Réserves
La luxuriance de la forêt humide, et le caractère exceptionnel de la faune et de la flore , du sommet de la soufrière jusqu’aux abysse des plateaux pélagiques ont suscité l’instauration de différents types de préservations.
En effet tout l’archipel constitue un haut lieu de la biodiversité mondiale. A ce titre, il est classé réserve de la biosphère par l’UNESCO.
Le Parc National se compose d’un espace maritime et d’un espace terrestre exceptionnels qui comporte les sites les plus remarquables de Guadeloupe.
Le sud Basse-Terre structure particulièrement le cœur du par avec ces sites majestueux de la côte sous le vent et des ilets Pigeons au Nord-ouest, du massif volcanique de la soufrière au sud ou des chutes du Carbet au Nord est.
http://www.guadeloupe-parcnational.fr/fr
Outre ces trésors naturels, les habitants du sud Basse-Terre héritent, de par sa riche histoire, d’un ensemble de pratiques, us et coutumes, consubstantiels au patrimoine guadeloupéen mais pourtant si singulier.
Tout comme le créole guadeloupéen est à nul autre pareil, quiconque porte attention entendra cette intonation inimitable dans le créole des gens du sud Basse-Terre.
Plus qu’un accent une distinction!
L’ architecture est le témoin d’une histoire riche et complexe, de l’arrivée des premiers colons à nos jours. Elle est caractérisée par une grande diversité de styles, allant de l’architecture traditionnelle créole à l’architecture contemporaine.
Le patrimoine religieux remonte au XVIIe siècle, avec la construction de l’église de Vieux-Habitants en 1639.
D’autres églises ont suivi, témoignant de la forte influence de la religion catholique dans la culture guadeloupéenne. Parmi les églises les plus remarquables, on peut citer l’église de Terre-de-Haut, construite en 1839, ou encore l’église Notre-Dame-de-Guadeloupe, située à Basse-Terre, construite en 1660. A ce propos d’autres cultes religieux sont l’occasion de remarquables édifices qui valent le détour (temples hindous de Capesterre Belle Eaux…)
La typologie de la case créole est un élément essentiel de l’architecture de la Guadeloupe. Les maisons en bois, construites sur pilotis pour résister aux inondations, sont caractérisées par leurs toits en pente raide, leurs grandes vérandas et leurs volets colorés. Les cases créoles les plus anciennes datent du XVIIIe siècle et ont été influencées par les styles africains, amérindiens et français.
Le charme sans pareil des cases en bois d’essentes, traduit d’un savoir faire de la part des tailleurs de métiers, et d’un sens de l’esthétisme tout caractéristique.
Parmi les maisons remarquables du Sud Basse-Terre, on peut citer les maison Chapp ou Coquille à Basse-Terre . Ces maisons témoignent de l’histoire de la Guadeloupe et de son patrimoine architectural unique.
L’architecture liée à l’eau est également un élément important de l’architecture guadeloupéenne. Les canaux d’irrigation et les systèmes de drainage, construits dès le XVIIe siècle, ont permis le développement de l’agriculture sur l’île. Les moulins à eau, utilisés pour moudre la canne à sucre, sont également des éléments importants de l’architecture liée à l’eau.
Les bâtiments Ali Tur, construits dans les années 1960 et 1970, sont des exemples de l’architecture contemporaine de la Guadeloupe. Ces bâtiments en béton, conçus par l’architecte turc Ali Tur, sont caractérisés par leur forme organique et leur intégration dans le paysage.
Les ouvrages d’art, tels que le pont de la Rivière des Pères, construit en 1903, sont des éléments structurants de l’architecture de la Guadeloupe. Ces ponts témoignent de la capacité de l’homme à s’adapter à l’environnement naturel de l’île.
Enfin, l’art et l’architecture funéraires sont également des éléments importants de l’architecture de la Guadeloupe. Les tombes en pierres, construites dans les cimetières du Sud Basse-Terre donnent ainsi un caractère spécifique aux sépultures de ce territoire qui se distinguent d’autres pratiques de Guadeloupe.
La musique de Guadeloupe est profondément ancrée dans l’histoire et la culture de cette île des Antilles françaises. Elle est le fruit d’un métissage entre les différentes cultures qui ont marqué l’île, notamment celles des Amérindiens, des Européens, des Africains et des Asiatiques. L’un des grands noms de la musique guadeloupéenne est Joseph Boulogne, plus connu sous le nom de Saint-George. Né en Guadeloupe en 1745, il est devenu un virtuose du violon et a contribué à populariser la musique classique dans son île natale.
Le GwoKa est l’une des musiques emblématiques de la Guadeloupe. Il s’agit à la fois d’une musique et d’une danse héritées des esclaves, qui ont transmis leur culture musicale et rythmique à leurs descendants. Les rythmes du GwoKa sont porteurs de nombreux messages et racontent l’histoire de la Guadeloupe et de ses habitants. Les 7 rythmes spécifiques à la pratique de ce tambour en Guadeloupe sont le Kaladja, le Menndé, le Léwoz, le Padjanbèl, le Woulé, le Graj et le Toumblak.
Chaque rythme a sa propre identité sonore et rythmique, et les oreilles affinées peuvent percevoir les différences d’accentuation entre les différents rythmes. Par exemple, les sons aigus du rythme en Grande Terre ont une accentuation très forte, tandis que les sons graves en Basse-Terre ont une atmosphère rythmique plus fluide et marquée en médium.
Le rythme Léwoz est particulièrement important dans la culture guadeloupéenne. Il a donné son nom au rassemblement festif et populaire autour du tambour qui se tenait tous les quinze jours (payes) aux alentours des habitations. Les participants dansent et chantent en créole guadeloupéen, créant ainsi un moment de partage et de communion.
Outre le GwoKa, il existe d’autres genres musicaux , tels que le Mas à Wobè qui au carnaval cadence les déboulés mythiques des groupes à peau tranchant des fastes tout aussi parodiques des groupes à caisses claires, (reconnaissables à l’utilisation entres autres d’ instruments de percussion de musique militaire et populaire);
Enfin, la musique guadeloupéenne est souvent associée à l’artisanat local, qui créent des instruments de musique traditionnels tels que les tambours Ka, les maracas et les chacha. Ces instruments sont des symboles de la richesse culturelle de la Guadeloupe et témoignent de l’importance de la musique dans la vie des Guadeloupéens.
C’est aussi le théâtre de la scène de pêche retracée sous le pinceau du maître Georges Rohner (1913-2000), aujourd’hui classées Monument Historique.